L’émergence de nouveaux agents pathogènes viraux se produit périodiquement en raison de l’absence de mesure de contrôle, de perturbation de l’écosystème ou de modification des modalités de transmission de la maladie. La rage est une encéphalite virale aiguë, progressive et incurable. De nouveaux variants de lyssavirus apparaissent périodiquement et infectent de nouvelles populations animales. Ainsi, il existe actuellement 14 espèces de virus au sein du genre Lyssavirus, infectant une large gamme d’espèce de mammifères. Chez l’homme, le nombre de décès dus à une seule de ces espèces virales (RABV) est estimée à environ 59 000 décès par an. Six autres espèces de lyssavirus infectent l’homme de manière létale.
Le fardeau de cette infection est très largement sous-estimé dans de nombreux pays en développement. Ainsi, la rage représente un enjeu mondial en raison de la résurgence de la maladie faute de réseau de diagnostic, de contrôle et de connaissance de la dynamique de la rage dans son hôte principal, le chien.
L’objectif principal de notre unité est d’étudier la biologie et l’écologie des relations lyssavirus/hôte et d’améliorer la caractérisation des virus impliqués dans les cas d’encéphalite aiguë chez l’homme. Notre programme de recherche est également étroitement lié aux problèmes de santé publique d’intérêt pour le Centre national de référence pour la rage (RCR-Rabies) et pour le Centre collaboratif de recherche et de référence pour la rage (WHOCCRabies), tous deux hébergés dans l’unité.