L’équipe dirigée par Nicolas Wolff à l’Institut Pasteur étudie la dynamique spatiale et temporelle de la signalisation des récepteurs membranaires, avec un intérêt particulier pour les récepteurs couplés aux protéines G (GPCR). En combinant des approches intégrées telles que la spectroscopie RMN, la cytométrie en flux (FACS), l’analyse cryo-électronique en particules uniques, ainsi que des techniques biophysiques sur des protéines produites in vitro, l’équipe cherche à élucider les principes moléculaires régissant l’organisation et la fonction de ces récepteurs.
Un autre axe majeur de recherche porte sur l’architecture moléculaire des cellules ciliées sensorielles de l’oreille interne, en particulier le complexe ankle link, une structure multiprotéique essentielle à la cohésion des faisceaux ciliaires et impliquée dans le syndrome d’Usher. Ce complexe comprend notamment des protéines d’échafaudage et des membres de la famille des GPCR, tels qu’ADGRV1. Pour étudier ces assemblages dans leur contexte natif, l’équipe utilise des approches d’imagerie in situ dans la cochlée, incluant la microscopie super-résolution et l’imagerie cryogénique corrélative (tomographie électronique et par rayons X mous), afin de révéler comment l’organisation nanométrique de ces complexes influence la fonction sensorielle et les mécanismes pathologiques.
Grâce à cette stratégie multidisciplinaire, à l’interface de la biologie cellulaire, de l’imagerie structurale et de la génétique, l’équipe vise à relier la dynamique moléculaire aux fonctions physiologiques en conditions normales et pathologiques.