Pharmacien de formation initiale, Laurent Dacheux s’est rapidement orienté vers le monde de la recherche scientifique, avec la réalisation d’un doctorat en virologie portant sur l’étude de la réponse anticorps chez les patients HIV asymptomatiques à longue terme.
Au cours de ce doctorat, il a eu une l’opportunité de suivre les cours de virologie fondamentale de l’Institut Pasteur à Paris, ce qui lui a permis d’être recruté dans la foulée au sein de cet Institut, en tant que responsable adjoint du centre national de la rage en juin 2004.
Après plus de 20 ans à ce poste, il a intégré mi-octobre 2023 l’unité Environnement et Risques Infectieux, toujours à l’Institut Pasteur, en tant que chercheur. Au sein de cette unité, il exerce également la fonction de responsable adjoint de la Cellule Biologique d’Intervention d’Urgence (CIBU).
Actuellement, ses fonctions se répartissent entre activités de santé publique et de recherche. En termes de santé publique, ces activités se concentrent sur le diagnostic microbiologique dans un environnement qualité ISO 15189, ciblant principalement les agents de la menace et les microorganismes hautement pathogènes ou émergence, l’organisation et la participation aux astreintes microbiologiques 7j/24h de la CIBU, le développement et le déploiement de son laboratoire mobile au sein du réseau Rapide Response Mobile Laboratory (RRML) du Global Outbreak Alert and Response Network (GOARN) – Diagnostic Surge Capacity (DiSC), etc.
En termes d’activités de recherche, ses principaux axes se concentrent sur l’étude des virus zoonotiques (notamment lyssavirus, coronavirus, filovirus, henipavirus, poxvirus, etc.), notamment sur leur détection au sein des réservoirs à l’aide de développement technologiques (outils sérologiques spécifiques ou multiplexés, techniques moléculaires ciblées ou à large spectre, etc.). Il se consacre également à l’étude de leur dynamique de diffusion au sein des populations, jusqu’à leurs mécanismes d’infection à l’échelle de l’individu ou cellulaire (analyse de la réponse à l’infection, notamment au travers du développement de lignées cellulaires les plus adaptées). Son réservoir animal de prédilection est la chauve-souris, étendu plus récemment aux micro-mammifères ou aux rongeurs.
Un autre volet de ses recherches porte sur les aspects biosécurité, au travers du développement de systèmes permettant à la fois le confinement et l’étude de matériaux potentiellement infectieux, qu’il soit d’origine terrestres ou extra-terrestres, en collaboration notamment avec le Centre National d’Etudes Spaciales (CNES).
