Section biologie moléculaire et cellulaire, génomique (élu Correspondant en 1987)
Chevalier de la Légion d’Honneur
Formation et Carrière :
Né le 6 Août 1942 à Paris. Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, François Rougeon est recruté comme stagiaire de recherche au CNRS en 1968. A l’issue de sa thèse de Doctorat es Sciences préparée dans le laboratoire du Professeur François CHAPEVILLE, à l’Institut Jacques Monod,il effectue un séjour post-doctoral de deux ans à l’Université de Genève. En 1977, il rejoint l’Institut Pasteur à Paris, où il anime une équipe de recherche, dans le cadre de l’Unité de Génie Génétique qui venait d’être créée par Jacques Monod. En 1981, il rejoint le Département d’Immunologie de l’Institut Pasteur, au sein duquel il dirigera l’Unité de Génétique et Biochimie du Développement jusqu’en 2008.
De 1988 à 1999, il a exercé les fonctions de Directeur de la Recherche et de l’Enseignement à l’Institut Pasteur.
Depuis le 1er Septembre 2008, il poursuit son activité scientifique, dans le cadre de l’Eméritat au sein de l’URA 2581 du CNRS.
François Rougeon est Membre de l’EMBO (European Molecular Biology Organization) et Correspondant de l’Académie des Sciences.
Il a reçu le Prix Jaffé de l’Académie des Sciences en 1986.
Œuvre scientifique :
L’œuvre scientifique de François Rougeon a été principalement consacrée à l’étude des mécanismes d’expression génétique chez les organismes eucaryotes. Comprendre comment les mécanismes qui contribuent à l’évolution et à la stabilité du génome ont été réintégrés au niveau somatique pour engendrer au cours de la différenciation des lymphocytes B la diversité quasi illimitée des anticorps a été sa préoccupation essentielle.
Ses principaux travaux ont été les suivants : (1) Elaboration de la première méthode de clonage dans des vecteurs plasmidiques des séquences d’ADN double-brin synthétisés à partir d’ARN messagers ; (2) Etude du rôle de la conversion génique dans l’évolution des familles multigéniques ; (3) Etude de la régulation temporelle et cellulaire du réarrangement des gènes codant pour les récepteurs du système immunitaire ; (4) Structure et expression de la terminale déoxynucléotidyl transférase, responsable de l’introduction aléatoire de nucléotides au cours du réarrangement des récepteurs des systèmes immunitaires ; (5) Le rôle de l’alternance d’hôte dans l’évolution des arbovirus.
Sur le plan des applications biomédicales : (6) clonage moléculaire de la rénine sous-maxillaire de souris et application à la rénine humaine ; (7) découverte de la sialorphine, un pentapeptide inhibiteur de l’activité enképhalinase. La sialorphine est le premier régulateur naturel de l’activité enképhalinase identifié à ce jour.