Présentation
Les agents pathogènes associés aux maladies infectieuses, tels que les virus, dépendent, pour leur diffusion d’un individu à l’autre, de plusieurs facteurs : la ou les voies d’entrée dans l’organisme, la capacité à se multiplier au site d’entrée, le mode de transmission et la capacité à conserver leur propriété infectieuse dans l’environnement.
Ce dernier point est souvent moins bien connu et documenté. Or ces données sont essentielles aux acteurs de la biosécurité et aux responsables des politiques de santé publique des moyens de prévention et de contrôle des épidémies afin de mettre en place les mesures de prévention nécessaires au contrôle d’une épidémie. Les pathogènes ciblés dans le cadre de cette activité sont à l’heure actuelle les virus grippaux, les coronavirus (dont le SARS-CoV-2) et les poxvirus (dont le virus de la variole du singe).
Les objectifs spécifiques sont d’une part d’évaluer la persistance de ces virus dans différentes matrices environnementales telles que l’eau, l’air ou différents supports solides, et d’autre part, de mettre en évidence les déterminants moléculaires responsables de la survie de ces virus hors de l’hôte.
Pour cela, le laboratoire dispose d’une enceinte climatique de confinement en laboratoire L3 permettant la collecte de données expérimentales sur la capacité des virus à persister dans l’environnement dans différentes types de milieux (liquides, surfaces, aérosols), ainsi que du matériel d’étude des aérosols.
Ces aspects de persistance sont complétés par l’évaluation de procédés de désinfection, d’inactivation ou de décontamination, afin de supprimer le risque biologique dans un contexte soit de laboratoire (manipulation d’échantillons pour le diagnostic en éliminant les risques d’infection), soit de remise en état de locaux et matériels contaminés par contact avec des patients contaminés ou lors d’un évènement de contamination volontaire.