Présentation
Décodage de la parole intérieure à l’aide des représentations auditives
Projet
SpeakOut
Le langage et la capacité de communiquer sont des éléments intégraux de l’humain. L’importance de la communication est peut-être plus évidente lorsqu’elle est entravée ou perdue, comme chez les patients souffrant de conditions neurologiques ou motrices telles que le syndrome d’enfermement (locked-in syndrome), la dysarthrie, l’anarthrie, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot, et l’aphasie.
Les interfaces cerveau-machine (ICM) sont porteuses de grands espoirs pour ces patients, et surtout pour les patients LIS/SLA qui souffrent d’une paralysie motrice du reste du corps. Le principe est d’enregistrer directement l’activité neuronale émise lors de l’émission interne d’une phrase langagière et de la décoder pour reconstruire la phrase à partir de ces enregistrements. Dans le projet SpeakOut, notre objectif est de restaurer la capacité de parler chez ces patients. Nous prévoyons de développer un système ICM intracérébral chez des patients atteints du syndrome d’enfermement et/ou de la sclérose latérale amyotrophique, qui bénéficieront directement de l’intervention pour communiquer avec leurs soignants et leurs proches.
Interfaces cearveau-machine
Une interface cerveau-machine (ICM) est un dispositif qui permet de recueillir l’activité cérébrale et la transformer en commandes qui communiquent l’intention de l’utilisateur. Vu que cette voie de communication ne dépend pas de l’activité des nerfs périphériques et musculaires, elle peut fournir même aux personnes paralysées (par exemple les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière, d’accidents vasculaires cérébraux, de SLA) un moyen d’exprimer leurs pensées.
Recrutement
Ce projet s’adresse aux patients qui ont une capacité très limitée à utiliser la parole imputable au LIS. Pour participer, le participant doit répondre aux critères suivants:
- adulte de 18 ans ou plus
- francophone natif
- situé en France
- anarthrie complète (niveau de communication très faible)
- contrôle oculomoteur faible, excluant l’usage d’un clavier virtuel avec eye-tracker
- sans trouble de la compréhension et de la cognition
- sans contre-indication à la chirurgie
Cette étude implique une chirurgie cérébrale pour l’implantation du dispositif ICM et comporte des risques généralement associés à la chirurgie. L’équipe de recherche et le neurochirurgien expliqueront ces risques au patient lors de l’entretien, décriront toutes les étapes du projet et répondront à toutes ses questions. Pour participer, et si le candidat répond à tous les critères d’inclusion, il devra donner son consentement pour l’opération cérébrale.
L’implantation de ce dispositif ICM a pour but de profiter directement au patient et ne sera pas enlevé après l’étude, sauf en cas de risques pour la santé. En plus de fournir un moyen de communication pour le patient, cette étude aidera également au développement de nouveaux systèmes qui peuvent restaurer la parole pour les personnes ayant des handicaps similaires.
Si cette étude vous intéresse et que vous souhaitez faire partie du projet SpeakOut, merci de nous contacter.
Équipe
- Anne-Lise Giraud (Institut de l’Audition)
- Emmanuel Mandonnet (Hôpital Lariboisière-ICM)
- Soufiane Jhilal (Institut de l’Audition)
- Silvia Marchesotti (University of Geneva)
- Shizhe Wu (University of Geneva)
