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© Research
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Semaine du cerveau 2023 – A quoi pensent les bébés ? Conférence du 18 mars à l’Institut Pasteur.

A quoi pensent les bébés ? Conférence du 18 mars à l’Institut Pasteur.

Semaine du cerveau 2023

 

Introduction

On s’émerveille toujours de les voir grandir, découvrir le monde jour après jour, chercher à le comprendre. Mais que sait-on, ou croit-on savoir, sur ce que savent les bébés ? Comment et à quoi pensent-ils ? Comment nous perçoivent-ils ? Qu’aimeraient-ils nous dire ? Nous donnerions tant parfois pour savoir ce qu’ils ressentent, quelles sont leurs attentes, comment ils se représentent le monde, comment ils l’explorent et lui donnent du sens. Les travaux de recherche qui se sont multipliés au cours de ces 30 dernières années permettent de nous convaincre que les nourrissons en savent bien plus que ce que nous imaginons. Très vite, ils dénombrent de petites quantités d’objets, prennent conscience de leur corps, nous imitent, discernent nos attentes, évaluent et prédisent nos intentions, se montrent empathiques, acquièrent le sentiment de savoir, s’étonnent de l’imprévisibilité des choses, ressentent l’incertitude et s’en servent pour multiplier leurs hypothèses, réviser et consolider leurs connaissances. Cette précocité cognitive est nourrie par les puissantes ressources attentionnelles dont ils font preuve, par leur incroyable curiosité, leur désir d’apprendre et de comprendre le monde qui les entoure. En parallèle des découvertes de ces aspects fondamentaux et fascinants à partir desquels les nouveaux-nés découvrent et construisent leur monde, s’affinent au plan clinique les outils et les diagnostics qui permettent de discerner précocement les obstacles, les retards et les troubles comportementaux qui peuvent s’installer et les moyens de les corriger.

Interventions

Karine Durand

Chercheuse en psychologie du développement à l’Université de Bourgogne.

Elle réalise ses travaux au sein du laboratoire de Cognition et Communication Olfactives en Développement du Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation

Karine Durand s’intéresse au développement cognitif du bébé en étudiant l’olfaction chez les nouveau-nés et les bébés âgées de 4 mois. L’olfaction, est un sens précoce qui s’avère fonctionnel avant la naissance. A travers ce canal sensoriel, le fœtus est en effet exposé à différentes odeurs maternelles qui se trouvent dans le liquide amniotique, puis, après la naissance, à toutes les odeurs corporelles émises par la mère et également aux odeurs contenues dans le lait. Ces odeurs participent à l’adaptation du nouveau-né à son environnement (préférences alimentaires, apaisement, reconnaissance de sa mère).

La perception olfactive constitue une modalité sensorielle qui contribue largement à la construction et au maintien du lien d’attachement de l’enfant à sa mère.

Mais la contribution de la perception olfactive peut s’étendre bien au-delà du lien qui lie le bébé à sa mère. On sait qu’à l’âge de 4 mois, les bébés préfèrent un visage humain à tout autre objet. Des travaux réalisés au Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation de Dijon, ont aussi montré que si l’on propose à des bébés des photos de visages humains, leur intérêt pour les visages augmente de manière significative si la présentation de ces derniers est réalisée conjointement à l’exposition des bébés à l’odeur de leur mère.

De manière générale, ces résultats montrent que les odeurs de la mère guident la perception visuelle des bébés. La manière avec laquelle ils explorent les visages humains s’en trouve aussi modifiée : en présence des odeurs maternelles, les bébés orientent préférentiellement leur regard sur les yeux des visages qu’on leur présente. On retrouve ces aspects attentionnels particuliers des bébés au niveau cérébral lorsqu’on enregistre, de manière non invasive par électroencéphalographie, les traces électriques générées au niveau de leur cerveau dans de tels contextes. La puissance des odeurs maternelles dans le domaine de la socialisation est telle qu’elles peuvent même conduire les bébés à percevoir un visage, là où il n’existe pas, comme dans la mousse d’une tasse à café dans laquelle on aurait esquissé deux yeux et un sourire.

Ces résultats nous rappellent que la perception du monde, et notamment du monde social, repose aussi chez les bébés sur la combinaison de différentes modalités sensorielles.

Qu’en est-il des odeurs émanant des papas ? Quand on présente le visage du père et de la mère à un bébé, en présence de l’odeur du père, les bébés orientent préférentiellement leur regard sur le visage du père et font bien l’association. Il en est de même pour le visage de la mère lorsque l’odeur de la mère est présentée conjointement, mais ici les résultats sont encore plus manifestes, vraisemblablement en raison de l’histoire particulière créée depuis la grossesse et après la naissance entre le bébé et sa mère.

Laurianne Cabrera

Chercheuse CNRS au Centre Neuroscience Intégrative et Cognition à l’université Paris Cité

Laurianne Cabrera est psychologue spécialisée dans la neuropsychologie relative au traitement du son et l’étude des mécanismes de perception de la parole. Elle s’intéresse au développement de la perception et du traitement auditif de la parole chez les bébés. Son domaine s’articule entre celui du traitement des propriétés acoustiques des sons de la parole et celui de l’acquisition du langage. Ses projets de recherche visent aussi à définir de meilleurs prédicteurs de l’efficacité des réhabilitations auditives chez les enfants malentendants.

Appréhender la pensée chez les tout-petits est un véritable challenge dans la mesure où le langage est encore absent chez eux. Mais si les bébés ne parlent pas encore, ils entendent au quotidien la parole des autres personnes. Le problème s’avère cependant des plus difficiles quand on s’adresse aux enfants sourds.

Le développement d’outils technologiques et de différentes approches méthodologiques ont, depuis les années 70, permis un certain nombre d’avancées.

Comme tous les stimuli acoustiques, la parole, de nature complexe, est bien sûr aussi traitée par le système auditif.

Les bébés ont une oreille interne fonctionnelle reliée par l’intermédiaire du nerf auditif au cortex auditif. En revanche, le cortex auditif est encore immature chez les bébés et est encore loin d’avoir acquis la densité et le degré de connexions neuronales qu’on lui connaît dans le cerveau adulte. Ces observations permettent de s’interroger sur la manière dont les bébés traitent la parole et, notamment, comment ils reconnaissent la voix de leur mère. Il semble qu’ils se basent sur la différenciation des variations sonores qu’ils perçoivent. Les approches visant à étudier le traitement de la parole des bébés dans différentes cultures semblent montrer que la première année de vie semble constituer une période de spécialisation dans le traitement de la parole. Le traitement de la parole chez les bébés prend également une autre dimension quand plusieurs langues sont présentes dans la cellule familiale. Les enfants exposés au bilinguisme sont très nombreux dans le monde, et aujourd’hui, à peu près 50 % de la population mondiale apprend deux langues à la naissance. Les bébés apprennent aisément à différencier et différencier deux langues.

Alex de Carvalho

Enseignant chercheur en Psychologie du Développement (Laboratoire LaPsyDe) à l’université Paris Cité

Les recherches développées par Alex de Carvalho explorent de nombreuses facettes du développement du langage, sa compréhension, sa production et sa représentation en relation avec d’autres aspectes cognitifs comme la compréhension de la lecture.

Une des questions fondamentales est de savoir comment les bébés apprennent le sens des mots. En effet dans un environnement aussi complexe que celui des bébés, chaque mot entendu par ces derniers peut prendre une infinité de référents possibles. L’idée la plus simple est de dire que les enfants apprennent le sens des mots parce que les adultes les prononcent tout en désignant d’un geste un objet par exemple. Or, les enfants aveugles ne montrent aucun retard de langage. Donc le fait de désigner les mots n’est pas la seule explication pour comprendre comment les enfants apprennent le sens des mots.

De nombreux travaux montrent qu’avoir accès à la structure syntaxique des phrases aide les enfants à découvrir le sens des mots nouveaux et leur permet d’apprendre plusieurs caractéristiques de leur langue maternelle. Les types de phrases incluant des mots nouveaux peuvent apporter des informations importantes sur leur sens. Ainsi, un mot nouveau peut parfois désigner un objet, parfois une action. Deux indices apparaissent importants pour la syntaxe, les mots/morphèmes grammaticaux et la prosodie phrasale. Les premiers sont acquis au cours de la première année, et la seconde est exploitée avant l’âge de 6 mois. Le discours oral se caractérise par une prosodie qui se reflète dans des variations rythmiques et intonations au sein d’une phrase.

Les frontières prosodiques d’une phrase sont corrélées avec des frontières syntaxiques.

Avant même de commencer à parler, les bébés de 18 mois sont capables d’utiliser la prosodie phrasale et les mots grammaticaux pour inférer la catégorie syntaxique d’un mot et utiliser cette information pour deviner son sens possible. Lorsqu’on suit par électroencéphalographie l’activité cérébrale des bébés de 18 mois exposés à des phrases grammaticales, c’est-à-dire correctes comme, par exemple, ‘alors elle la mange’ et agrammaticales (incorrectes), comme par exemple, ‘la fille prend la mange’, les enregistrements cérébraux permettent d’attester de la capacité des bébés à distinguer les phrases correctes et incorrectes.

En bref, on peut dire que dans les processus d’acquisition du langage, les bébés montrent très tôt une capacité à utiliser conjointement la prosodie pour inférer la syntaxe, et la syntaxe pour inférer le sens des mots qu’ils ne connaissent pas encore.

Thomas Bourgeron,

Généticien au sein du Département des Neurosciences à l’Institut Pasteur et spécialiste du trouble du spectre de l’autisme

L’autisme regroupe un ensemble de troubles neuropsychologiques qui agissent sur le développement des personnes dites ‘autistes’. Ces troubles se caractérisent notamment par des dysfonctionnements dans les interactions sociales, la communication et la production de comportements stéréotypés. Ces troubles rassemblent des formes de handicaps visibles pour tous comme des handicaps sensoriels (hypersensibilité acoustique, par exemple) et moteurs, mais aussi des handicaps beaucoup moins visibles comme les difficultés à lire, à écrire, à comprendre les émotions des autres personnes (empathie, compassion). Dans son laboratoire, Thomas Bourgeron cherche à identifier les causes de ces handicaps ’invisibles’, les circuits cérébraux altérés, et comment y remédier de manière précoce. Sur le plan génétique, aujourd’hui plus de 200 gènes impliqués de près ou de loin dans l’autisme ont été identifiés. Sur le plan neurobiologique, on constate que le nombre de neurones varie assez peu entre personnes autistes et non autistes, en revanche le nombre et la densité des connexions entre neurones sont largement affectés chez les personnes autistes.

Les troubles du spectre autistique touchent 1 à 2 % de la population, dont 1/3 présente une déficience intellectuelle. Il faut aussi rappeler que les personnes atteintes présentent une diminution de l’espérance de vie de l’ordre de 20 ans notamment en raison d’important risques d’épilepsie et de suicide). On compte 3 à 4 garçons pour une fille atteints de troubles du spectre autistique On observe aussi un déficit de diagnostic chez les filles auquel s’ajoute une forme de ‘camouflage’ de leur part après qu’elles aient été diagnostiquées.

Pour plus d’info et visionner la vidèo

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