Notre laboratoire utilise les propriétés avantageuses d’un vecteur dérivé du vaccin vivant contre la rougeole (virus à ARN) pour développer un portefeuille de candidats thérapeutiques dans deux domaines stratégiques à forts besoins médicaux :
- L’immunothérapie des tumeurs solides agressives (cancer du sein triple négatif, cancer colorectal, mésothéliome pleural, cancer invasif de la vessie)
- La prévention de plusieurs maladies infectieuses endémiques classées dans la “high-priority list” de l’OMS.
Dans les deux cas, l’utilisation d’un virus à ARN inoffensif et très immunogène permet d’envisager de nouveaux types de traitements plus sûrs et efficaces. Le programme prioritaire et le plus avancé est le candidat MVdeltaC, première application anticancéreuse du Laboratoire commun Institut Pasteur-Oncovita. Nous avons montré que la réplication de ce virus dans les cellules cancéreuses produit de grandes quantités de molécules d’ARN viral défectif qui sont de puissants agonistes du récepteur de l’immunité innée RIG-I. Leur liaison déclenche rapidement l’apoptose et active l’expression de gènes inflammatoires et d’IFN-I. Cette propriété a une importance capitale pour l’efficacité du traitement anticancer. Le laboratoire évalue aussi des virus vaccinaux anti-infectieux destinés à l’immunisation combinée contre la rougeole et d’autres maladies. Le virus vaccinal de la rougeole est un vaccin pédiatrique. Nous visons la production de candidats vaccins simples et peu coûteux permettant de remplacer des mélanges de plusieurs vaccins par un seul, facilitant ainsi grandement la production industrielle, en particulier dans les pays du Sud où la production vaccinale est encore peu développée.
Les activités issues de la recherche du Laboratoire commun Institut Pasteur-Oncovita sont développées industriellement par la société Oncovita (www.oncovita.fr)