Benedetta Lana est une chercheuse en sciences politiques et sociales spécialisée en droits de l’homme et migrations. Ces dernières années, ses recherches se sont de plus en plus concentrées sur les vulnérabilités liées à la santé dans les contextes de crise, ainsi que sur les dynamiques de fragilisation affectant les communautés à risque. Son travail met l’accent sur l’intégration des sciences sociales dans la préparation et la réponse aux urgences de santé publique afin de construire des mesures qui soient adaptées et co-conçues avec les communautés locales. Benedetta a contribué à divers projets, notamment liés à l’acceptation des vaccins et à l’hésitation vaccinale, à l’engagement communautaire dans l’action humanitaire, ainsi qu’à l’évaluation des vulnérabilités et de la résilience pendant la pandémie de Covid-19.
Depuis son arrivée à l’Institut Pasteur en tant qu’ingénieure de recherche en septembre 2020, Benedetta fait partie de l’Unité d’Écologie et d’Anthropologie des Maladies Émergentes. Elle travaille actuellement sur un projet de recherche portant sur la vulnérabilisation sanitaire à long terme des migrants sud-asiatiques ayant traversé l’Europe via la route des Balkans. L’étude, menée à Trieste — l’un des points d’arrivée de la route des Balkans — vise à retracer les lieux et les dynamiques où la détérioration de la santé se produit pour cette communauté, en examinant l’impact sanitaire des environnements hostiles et extrêmes de cette route. Au cours des deux dernières années, Benedetta a également été assistante d’enseignement à Sciences Po, contribuant aux cours de licence et de master sur l’histoire des épidémies et la santé planétaire.
Benedetta est titulaire d’un master en droits de l’homme et action humanitaire, avec des mineures en migrations et études africaines, obtenu à Sciences Po Paris en juillet 2020. Elle a précédemment obtenu une licence en études européennes et français au King’s College de Londres en 2018. Pendant ses études, elle a développé un intérêt particulier pour les enjeux de la migration en milieu urbain et l’accès aux services (notamment à la santé) dans les campements informels, ce qui l’a conduite à travailler en tant que stagiaire pour la ville de Turin dans le cadre du projet MOI — un projet de réinstallation urbaine multi-acteurs. De plus, elle a été bénévole pendant plusieurs années auprès d’associations offrant un soutien juridique aux demandeurs d’asile dans les campements informels urbains à Turin et à Paris. À la fin de ses études, elle a effectué un stage au sein du Réseau académique Odysseus, où elle a travaillé sur les cas d’expulsion de migrants malades dans la jurisprudence européenne.