Présentation
Les maladies liées aux tiques (MLT), actuellement en pleine émergence, sont très nombreuses, provoquent une morbidité et une mortalité très importantes à travers le monde, et concernent à la fois les animaux et les hommes. Premier vecteur d’importance dans l’hémisphère nord, les tiques sont les arthropodes hématophages capables de transmettre la plus grande variété d’agents pathogènes, incluant des virus, des bactéries et des parasites. En raison des changements socio-économiques et environnementaux ainsi que de l’augmentation des mouvements humains et animaux, la répartition géographique de plusieurs espèces de tiques ainsi que leurs périodes d’activité évoluent, et la liste des micro-organismes identifiés comme transmis par ces vecteurs va en augmentant. Ainsi de nouvelles espèces invasives de tiques ont été récemment identifiées en France comme Hyalomma marginatum, tique vectrice du virus de la fièvre de Crimée-Congo très récemment identifié sur le territoire. De plus, la répartition géographique de tiques endémiques comme Ixodes ricinus responsable de la transmission des agents responsables de la borréliose de Lyme, l’encéphalite à tiques ou encore les babésioses est en cours d’évolution. La nécessité d’une surveillance accrue de ces vecteurs majeurs est donc indispensable et notamment dans les zones urbaines et peri-urbaines très fréquentées et pour lesquelles une végétalisation croissante pourrait créer de nouveau biotopes favorables aux tiques. Une étude financée par le LAbex IBEID et le Centre de Référence des Maladies Vectorielles à Tiques d’Ile-de-France et des Hauts-de-France (CR MVT) que nous avons menée depuis 3 ans dans différents espaces verts d’Ile de France, a montré la présence de 6 espèces de tiques différentes porteuses d’une dizaine d’agents pathogènes différents.



