Présentation
Cette étude examine la production comparative, la traduction et l’interprétation publique des connaissances scientifiques concernant l’encéphalite à tiques (TBE), qui représente un véritable risque pour la santé dans de nombreux pays européens. Nous utiliserons des recherches anthropologiques et entomologiques pour produire des outils qui développent l’éducation à la santé, la communication sur les risques, l’engagement du public et l’adoption de mesures préventives contre l’encéphalite à tiques.
L’expansion de l’encéphalite à tiques en Europe, due à la multiplication des activités de plein air et aux migrations provoquées par la guerre, a donné lieu à des épidémies à petite échelle. Avec l’augmentation du changement climatique, du verdissement urbain et du refus vaccinal, les épidémies pourraient se multiplier. Jusqu’à 30 % des cas peuvent souffrir de maladies neurologiques graves, de séquelles à long terme ou de décès. Toutefois, à ce jour, très peu de recherches en sciences sociales ont été publiées sur l’encéphalite à tiques. Dans de nombreux cas, le matériel éducatif sur la borréliose de Lyme est adapté à l’encéphalite à tiques, mais il n’est pas toujours efficace. Il est essentiel de mettre en place une éducation sanitaire encourageant la prévention et l’utilisation des vaccins.
L’objectif général du projet est d’étudier les synergies et les éventuels contrastes essentiels à l’éducation à la santé, à l’engagement communautaire et à l’adoption de vaccins en cas d’épidémies d’encéphalite à tiques. Nous évaluons donc comparativement les expériences des relations homme-tique-animal-environnement dans les espaces verts urbains.
Dans ce but, nous allons identifier les silences historiques et les questions négligées dans les enquêtes scientifiques sur l’encéphalite à tiques ; évaluer les politiques de santé publique, de surveillance et de communication relatives aux maladies transmises par les tiques ; identifier les dynamiques politiques, économiques, écologiques et sociales qui sous-tendent les interactions entre les groupes sociaux et professionnels, les tiques, les animaux, les paysages urbains et le virus.