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Journées Francophones de Virologie, Apr 2021, Montpellier, France
Justification: Les enfants présentent un faible taux de COVID-19 et de syndrome inflammatoire multisystémique sévère apparenté à la maladie de Kawasaki (MIS) mais présentent une prévalence élevée d’infections aux coronavirus saisonniers. Objectif: Nous avons évalué par sérologie si une infection antérieure par les coronavirus saisonniers (NL63, HKU1, 229E, OC43) pouvait fournir une immunité croisée contre l’infection par le SARS-CoV-2 chez les enfants. Méthodes: Une étude observationnelle multicentrique transversale a été mise en place chez i) des enfants pauci- ou asymptomatiques hospitalisés à Paris lors de la première vague pour des raisons autres qu’une infection à SARS-CoV-2 (groupe HOS, n = 739) ; et ii) des enfants présentant un syndrome inflammatoire multisystémique (groupe MIS, n = 36). Un test LIPS d’immunoprécipitation a été utilisé afin de mesurer la présence d’anticorps anti-SARS-CoV-2 dirigés contre les domaines C-terminal de la nucléoprotéine N et les domaines S1 et S2 de la protéine de spicule S. Un total de 69 patients séropositifs pour SARS-CoV-2, dont 15 MIS, et de 115 patients séronégatifs (CTL) appariés en fonction de l’âge et du sexe ont été sélectionnés afin de mesurer le niveau d’anticorps dirigés contre le SARS-CoV-2 et les coronavirus saisonniers (HCoV). La séroprévalence et le niveau de réponse anticorps dirigés contre les différents virus ont servi à évaluer si l’infection à SARS-CoV-2 chez les enfants est influencée par une infection antérieure par des coronavirus saisonniers. Principaux résultats: La prévalence des infections à HCoV était très élevée et similaire dans les trois groupes HOS, MIS et CTL. De même, les niveaux de réponse anticorps dirigés contre les HCoV n’étaient pas significativement différents dans les trois groupes et n’étaient pas corrélés au niveau de réponse anticorps anti-SARS-CoV-2 dans les groupes HOS et MIS. Les profils d’anticorps anti-SARS-CoV-2 étaient différents chez les enfants des groupes HOS et MIS, avec un niveau de réponse anti-S1 et –N significativement plus élevés chez les enfants atteints de syndrome inflammatoire multisystémique. Conclusion: Une infection antérieure par les coronavirus saisonniers (évaluée par sérologie) n’interfère pas avec le risque d’être infecté par le SARS-CoV-2 ni avec celui de développer un MIS chez les enfants.