Link to Pubmed [PMID] – 32963409
Link to DOI – 10.1016/j.banm.2020.09.038
Bull Acad Natl Med 2020 Dec; 204(9): 1034-1042
Since the 1950s, the therapeutic arsenal against depression has grown considerably. From the discovery of monoamine oxidase inhibitors (MAOI) to the antidepressant effect of ketamine, these pharmacological breakthroughs made the history of psychiatry. They also guided the research about the pathophysiology of depression, one of the most devasting diseases, which affects between 10 and 20 % of general population. In this article, we offer a short historical review of the various therapeutic options developed over the past century and the consequences of these innovations. We then review the most recent one, ketamine (and its enantiomer S, esketamine). Ketamine’s effects are spectacular both in terms of their very short onset time, and because they are observed even in treatment-resistant depression. Just as MAOIs and tricyclic antidepressants allowed the “monoaminergic hypothesis of depression” to emerge, to unravel the mechanisms of ketamine’s antidepressant effects should allow the understanding of the role of glutamatergic system, or that of neuro-inflammation, in the neurobiology of depression. Ketamine might also help to refine our understanding of the cognitive pathophysiology of depression, or even to deeply transform the clinical representations about what depression is.Depuis les années 1950, l’arsenal thérapeutique permettant de lutter contre la dépression s’est considérablement enrichi. De la découverte des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) à celle de la kétamine, ces percées pharmacologiques ont marqué l’histoire de la psychiatrie et guidé la recherche sur la physiopathologie de la dépression, cette pathologie dévastatrice affectant entre 10 et 20 % de la population mondiale. Nous proposons dans cet article une courte revue historique des différentes options thérapeutiques développées au cours du siècle passé et des conséquences qu’ont eu ces innovations. Nous réalisons ensuite un état des lieux de la plus récente de ces découvertes, celle des effets antidépresseurs de la kétamine (et de son énantiomère S, l’eskétamine), spectaculaires de par leur délai d’apparition et leur efficacité même dans les formes les plus résistantes de dépression. De même que la découverte des IMAO et des tricycliques a permis de concevoir une théorie monoaminergique de la dépression, l’étude des mécanismes d’actions de la kétamine pourrait permettre de comprendre le rôle de la transmission glutamatergique ou de la neuro-inflammation dans la neurobiologie de cette pathologie, d’affiner nos connaissances sur sa physiopathologie cognitive ou encore de transformer en profondeur les représentations des cliniciens sur cette maladie.