Induire une forme de mémoire immunitaire comme outil appliqué pour réduire la compétence vectorielle des moustiques sur le terrain
Avec 1 million de morts chaque année, les moustiques constituent la cause de mortalité humaine la plus importante au monde. Ceci est exclusivement dû à leurs propriétés de vecteurs de divers microbes pouvant provoquer des maladies graves. Par ailleurs, les stratégies actuelles de luttes antivectorielles sont fortement entravées par le développement et la prévalence accrue de la résistance des moustiques aux insecticides.
Mon groupe de recherche vise à caractériser les bases de génétiques et génomiques fonctionnelles de l’immunité des moustiques contre divers microbes. En particulier, nous visons à comprendre les bases moléculaires d’une forme de mémoire immunitaire chez les moustiques, appelé amorçage immunitaire. L’amorçage immunitaire des insectes est défini comme un état fonctionnel dans lequel les cellules immunitaires des insectes subissent des changements durables qui améliorent leur réponse à une nouvelle invasion microbienne. À moyen-long terme, les connaissances qui seront acquises dans la caractérisation de l’amorçage immunitaire pourraient nous aider à développer de nouvelles stratégies pour générer, chez les moustiques vecteurs, des résistances croisées contre les parasites et/ou virus qu’ils transmettent, afin d’en réduire leur transmission à l’homme.
Un autre projet de recherche de mon groupe porte sur la résistance des moustiques aux insecticides qui constitue une menace actuelle dans le contrôle des populations de moustiques vecteurs. Nous étudions en particulier l’interaction entre le microbiote entérique du moustique et les mécanismes de résistance aux insecticides.